Plus le temps passe et moi j'arrive à écrire en français. Les mots sont différents, et j'ai du mal à m'exprimer. D'autant plus que si c'est pour me parler à moi-même, je devrais pouvoir choisir la façon dont je le fais, non ?

Parce qu'à voir le trafic du blog, j'ai eu deux visites en un mois. Pour faire ça, est-ce que ça en vaut encore la peine ?
Je sais bien que je ne fais pas ça pour les visites, mais d'un autre côté si c'est pour n'avoir qu'une ou deux personnes qui lisent ce que je raconte une fois par mois (ou moins fréquemment), autant qu'on se parle directement.

Je me dis que je vais garder tout ça ouvert au cas où l'envie reviendrait, au cas où les gens reviendraient. Tenez-moi au courant si vous passez par ici, quoi.

L'été touche à sa fin et nous allons donc bientôt arriver dans la première année de ma vie où je n'ai pas de rentrée scolaire qui approche. Fin mai alors que je n'avais plus grand chose d'autre à faire à part passer cinq heures dans un théâtre de temps à autre, j'ai fait les comptes de mes trois dernières années de fac, autrement connues sous "les années de fac qui comptaient pour quelque chose", ou aussi "la raison pour laquelle j'ai commencé ce blog".

Première année:                        Deuxième année:                     Troisième année:
Présentations: 3                        Présentations: 2                       Présentations: 0
Essays: 7                                 Essays: 9                                Essays: 3 / Dissertations: 1
Exams: 1                                  Exams: 2                                 Exams: 0
Scripts: 1                                  Scripts: 1                                 Scripts: 2
Films: 1                                    Films: 1 (4'38")                         Films: 1 (8'24")
Total (en mots): 16,484             Total: 17,881                           Total: 17,629

S'il y a une seule chose à tirer de ce constat, c'est que oui, j'ai bien passé dix minutes à calculer le nombre de mots que j'ai écrits par an.
L'autre chose, c'est que dès que j'ai pu, j'ai choisi les cours sans présentations.
On comprendra aussi pourquoi je suis devenue folle en deuxième année.

Trois ans de fac, c'est un peu moins de 300 films vus (ou revus). C'est surtout des heures passées à rager devant mon ordinateur ou à m'arracher les cheveux pour mes travaux en groupes. En trois ans, j'aurai écrit des devoirs sur Titanic et Le Fabuleux Destin d'Amélie Poulain, j'aurai découvert Wong Kar-Wai et Wim Wenders, analysé la structure narrative de Toy Story 3 et la représentation de la féminité dans The Good Wife et Sex and the City, tout ça sur fond de NPR Boston ou Welcome to Night Vale. C'est aussi des heures passées à ne pas dormir ou à glander dans la cuisine. Mes premiers pas sur un tournage, et ma découverte du théâtre. Trois ans de fac c'est aussi trois maisons différentes, deux villes, vingt cours, une tentative de ré-apprendre l'espagnol et de refaire du sport, j'en passe et des meilleures.

Trois ans de fac c'est aussi aider sur un stand de cupcakes, faire la promo d'une pièce de théâtre dans les locaux de la fac, parler anglais à des vietnamiens pendant deux semaines, accueillir les coureurs pour le marathon de Londres, passer le micro pour une conférence sur la production, être figurante sur un long-métrage, et tenir le stand pour un festival de science-fiction.

C'est sept voyages, sur trois continents.
Un mariage au Canada, un festival au Portugal, Doctor Who au Pays de Galles, la pluie en Irlande, des sandwichs aux États-Unis, la toxoplasmose au Vietnam, et un manque général de direction aux Pays-Bas (ainsi qu'une vague impression d'avoir oublié un voyage).

C'est écrire 50,000 mots en 30 jours, regarder 130 court-métrages en quelques semaines, faire des gâteaux et ruiner un four, aller à Comic Con.

C'est aussi des heures passées à postuler pour plein de trucs et ne recevoir que des réponses négatives.
Mais c'est aussi quatre tournages et beaucoup de cafféine. 

J'ai échangé quelques mots avec Neil Gaiman, vu le haut de la tête de Chris Hemsworth, Hugh Jackman a fait coucou dans ma direction, Amanda Palmer m'a mordu la joue, j'ai gardé le manteau en cuir de Martin Gooch pendant qu'il se promenait et j'ai failli rentrer dans Taylor Kitsch. Mais encore plus important: j'ai eu un échange formidable avec une Dichen Lachman pompette qui s'est fini par un câlin. Et après vous voudriez que je retourne en France.

J'ai découvert The Good Wife, Harmontown, Whose Line is it Anyway, et Tumblr.

J'ai rencontré quelques personnes géniales, et j'ai réussi à garder contact avec ceux qui sont importants.

Il m'a fallu à peu près un an pour ne plus me perdre dans Londres, mais maintenant je suis capable de te dire où sont les endroits avec des toilettes gratuits. Comme pour marquer le début de quelque chose, mes parents ont décidé de refaire ma chambre, dans leur maison dans ma ville natale.

J'y retourne lundi donc il y a des chances que je parle de l'état de ma nouvelle chambre d'adulte.

Hier j'ai tapé un message, et je ne sais pas ce qu'il s'est passé mais il s'est supprimé. Alors déjà il était pas super fascinant, mais j'avoue que devoir le réécrire ne m'emballe pas terriblement.

En gros: j'ai bossé pour la pièce de théâtre de Kingston, l'autre pièce se finit dimanche, j'ai bénévolé à Wikimania, j'ai eu deux entretiens d'embauche, et j'ai été voir Sex Idiot de Bryony Kimmings.

Comme le voudrait la logique, c'est bien évidemment parce que j'ai traîné des pieds pour aller à Wikimania et que j'ai failli annuler, que j'ai passé une journée formidable. Les bénévoles étaient tous sympathiques - on pouvait s'incruster dans une conversation et être immédiatement inclus, j'avais l'intetion de ne rester que jusqu'environ 16h et finalement je suis restée jusqu'à 21h30. Bouffe gratuite, gens adorables, et une myriade d'activités. Je me suis inscrite à un "editathon", une réunion pendant laquelle on apprend à éditer des pages wikipedia et où on met nos connaissances en pratique. C'est en octobre, donc affaire à suivre.

Sex Idiot est une pièce honnête, drôle, émouvant par moments, et je peux l'affirmer encore une fois: Bryony Kimmings est formidable.

On a continué la soirée avec des amis à Wonderground. Même si je ne saurais pas expliquer pourquoi, je me sens chez moi dans ce bar. La juxtaposition de mon endroit préféré de Londres avec un décor digne de Coney Island y joue probablement. Et les amis avec qui j'étais ont été adorables.

La réponse des deux entretiens d'embauche sera quelque part au niveau de la semaine prochaine, donc à suivre également. Je doute avoir fait une trop bonne impression mais on verra - c'est entre moi et quelqu'un d'autre. Si la logique de ma vie s'applique, je finirai donc deuxième, comme partout ailleurs.
Le point positif dans l'histoire c'est que je vais officiellement avoir mon premier crédit télé.

J'ai volontairement laissé mon emploi du temps vide à partir de septembre, mais là je commence vaguement à paniquer à l'idée que je ne vais rien avoir de prévu une fois rentrée de vacances. Je quitte le théâtre à la fin de cette semaine, la pièce de Camden Fringe se termine dimanche, je n'ai pas postulé pour une semaine de bénévolat au Southbank Centre et je n'ai pas non plus postulé pour deux semaines d'entraînement théâtral. Résultat, à partir du premier septembre, je suis livrée à moi-même. Je ne sais même pas par où commencer pour m'occuper.

Mes vacances marquent aussi la fin de l'été. Mon premier été à Londres mais aussi l'été qui est passé le plus vite. Un été de théâtre, de sorties, de chaleur, de boulot. Mon premier diplôme, mon premier job à la télé, ma première fiche de paie dans la branche qui m'intéresse, mon premier entretien d'embauche et - étrangement - mes premières vacances en France.

À part ça l'autre jour je m'ennuyais donc j'ai tracké toutes vos adresses IP, je sais qui vous êtes, ne vous cachez plus.

Beasts of the Southern Wild reste le film le plus sous-estimé, et mon film préféré de 2012 (et je dis ça l'année où Avengers est sorti, donc si ça peut vous donner une idée de ce que je pense du film...). L'histoire est celle d'un père et de sa fille, d'un lieu qui commence à fondre dans la mer. Le traitement est original, les visuels époustouflants, les acteurs méritent toutes les récompenses du monde, et la musique est juste formidable.

Le film a été réalisé en Louisiane, dans le bayou. C'était le premier long-métrage de Benh Zeitlin, le premier film de la plupart des acteurs (tous des gens locaux), et ils ont fini nominés aux Oscars. L'histoire est complexe et la réalisation est poétique. C'est le genre de film que j'aimerais pouvoir faire.
Et les mots me manquent pour décrire ce que ça fait de voir ce film avec un orchestre live. J'avais oublié à quel point j'aimais ce film, et j'ai formé un triangle inattendu de gens qui pleurent pendant le film, avec deux autres personnes.

Et donc je le recommande encore une fois: si vous avez l'occasion de le voir et que vous ne l'avez pas déjà fait, regardez-le. C'est un joyau rare.

J'ai aussi vu Guardians of the Galaxy - le gros problème du film est son manque de conflit au début du film et le fait que ses méchants sont un peu en carton (pas de la faute des acteurs du tout, Lee Pace je t'aime). Du coup, j'ai trouvé que le "mid-point" et la résolution manquaient un peu de substance, mais à part ça j'ai passé un moment formidable.

... À part ça, on est déjà le six août.

Ce qui veut dire que dans peu de temps l'été va partir et que je vais avoir du mal à comprendre pourquoi il fait froid, d'un coup. Et pour une fois, on aura eu un été formidable: il a commencé à faire beau et chaud aux alentours de début juin(j'ai passé mes cinq semaines à la BBC à marcher au soleil) et à l'heure où j'étais ça, le six août donc, il prévoient 26°C dans l'après-midi. J'ai acquis un ventilateur et je dépend des bouteilles d'eau qui sortent du congélateur, mais tout va bien. À voir les prédictions météorologiques de la semaine, il devrait pleuvoir et descendre jusqu'à 22°C. Je ne vais pas franchement le plaindre.

Vendredi est le "dress rehearsal" (= la répétition générale) de Passing Through. Samedi, je suis à Wikimania toute la journée. De Lundi à Jeudi prochain, ce sont les performances de Passing Through. Et puis Samedi, dimanche et lundi, sont les performances de The Perceptionists. D'ailleurs, la performance de lundi dernier s'est bien passée, les gens ont ri, on a fini pile dans les temps, et d'une manière générale malgré les hauts et les bas, je suis contente de faire partie de cette troupe.

Hier j'ai vu le dress rehearsal de Sommer 14, la nouvelle pièce qui passe au Finborough. Apparemment ils n'ont pas d'assistant, donc ont besoin de nous, pauvres internes, pour aider. Au moins ça nous occupera pendant les deux heures, et c'est une bonne expérience à avoir.

Il est peut-être tôt, mais je commence à regarder pour réserver des billets pour The Nutcracker cet hiver - l'opportunité m'est passée devant trois ans de suite, ça suffit. Je vais aussi regarder pour les services de Noël dans les cathédrales vu que ça aussi, ça m'est passé devant l'année dernière.

Niveau bouquins, je suis en train de terminer How I Live Now de Meg Rosoff. Bien que le film ait tiré les idées principales du livre, les trames scénaristiques et les thématiques, beaucoup de choses sont différentes, autant sur la description des personnages et ce qui leur arrive, que sur la fin du livre. Le livre a des qualités que le film n'a pas, et vice versa. Le film n'explique pas grand chose mais nous permet de s'identifier aux personnages, et sympatiser, et m'a beaucoup plus bouleversée. Mais d'un autre côté (et paradoxalement), j'aime le fait que le livre explique les choses et s'attarde sur les choses banales de la vie pendant la guerre. Je pense que les deux, film et livre, peuvent être complémentaires sans raconter exactement la même histoire.
J'ai commandé The Sorrow of War de Bao Ninh (sur la guerre du Vietnam du pointde vue d'un vietnamien) et The Diviners de Margaret Laurence. Laurence a écrit The Stone Angel, livre que j'ai lu pour l'école pendant mon année au Canada. Le livre se passe dans la province du Manitoba, dans un univers très similaire à celui dans lequel je vivais à l'époque, même si l'histoire se passe des décennies plus tôt. J'avais été touchée par le personnage principal et le réalisme de sa vie.

Au cas où vous ne l'auriez pas compris en voyant mes deux choix de livres, j'ai envie de voyager.

J'ai bien passé trois quarts d'heure hier soir à rêver à la Nouvelle-Zélande encore une fois. Je crois que je vais commencer à établir une liste, et commencer le plan "partons à l'aventure", qui inclut des choses aussi banales que "économiser suffisamment d'argent" mais aussi "acquérir suffisamment d'expérience pour justifier d'un travail dans ma branche." Il faudra que je compile une liste d'endroits où postuler, des qualifications à avoir (ce qui va probablement devoir inclure un permis de conduire...), et d'une manière générale il faudra que j'aie le maximum d'informations et d'organisation pour avoir la possibilité d'improviser une fois sur place. L'objectif serait de partir autour de janvier/février 2016.

Je vais aussi commencer le projet "let's cosplay as Luna Lovegood for Comic Con next year". Faire des boucles d'oreilles, une robe et d'autres vêtements, trouver un gilet difforme mais pas en laine, et préparer des chaussettes dépareillées et des chaussures confortables. Il va donc falloir que j'apprenne à coudre comme il faut. Je vais réfléchir pour les lentilles colorées - j'ai tellement lu d'histoires d'horreur sur les lentilles que j'ai un peu d'en mettre. Mais on verra bien.

J'ai un peu l'impression que cet été s'est passé dans une sorte de vide, hors du temps. J'ai l'impression de n'avoir pas encore trop compris le fait que j'ai fini mes études une bonne fois pour toutes (pour l'instant). Mais j'ai passé un été dont je suis fière: j'ai été chercher des opportunités, j'ai bossé cinq semaines dans un univers qui m'a plu et mis de bonne humeur tous les jours, à la fin août ça fera quatre mois que je bosse dans un théâtre à mi-temps, et au final j'aurai participé à deux pièces de théâtre diamétralement différentes l'une de l'autre. Tout ça avec des gens que je ne connaissais pas il y a six mois. Si vous aviez été moi il y a à peine quelques temps, ne pas rester dans ma chambre à choisir la facilité est quelque chose qui m'est nouveau.
Et vous comprendrez aussi pourquoi j'avais hâte de finir mes études: je n'ai pas chômé depuis (et j'ai même gagné des sous, ha.)

Je crois que j'ai suffisamment parlé pour aujourd'hui. Pour conclure, allez jeter un oeil à GISHWHES, une chasse au trésor organisée par Misha Collins (de Supernatural). Cette chasse au trésor inclut cette année un record du monde du plus grand nombre de servantes faisant du hula hoop au même endroit, et l'an dernier avait "recréez un portrait de Jensen Ackles avec des Skittles" dans la liste de choses à accomplir. La liste de cette année est disponible ici. J'aimerais rencontrer cette homme un jour pour le remercier de ce qu'il fait pour et avec ses fans. Oh, et allez voir ce Tumblr, aussi.

Il y a quelques mois, j'avais fait une liste des nouveaux projets que j'avais en tête. C'était en février. Regardons.

1. Faire du bénévolat pour la National Autistic Society
C'est raté pour cette fois, plutôt par manque de temps que de motivation. Mais j'ai bénévolé pour Sci-Fi London, Leonard Cheshire Disability, et la prochaine c'est Wikimania.

2. Emmagasiner tout mon courage et aller participer à des groupes d'espagnol
Bon, plus tard, hein. J'aimerais bien reprendre l'islandais avant, de toute façon. Il y a des cours qui commencent en septembre.

3. Retourner à la danse
... Peut-être dimanche.

4. Écrire un bout de fanfiction sur les années de FitzSimmons à l'académie
Celui-là n'est pas arrivé, mais j'ai commencé à écrire quelque chose sur Captain America: The Winter Soldier et j'ai repris mes recherches sur Minerva McGonagall à Poudlard. On y va trèèèès lentement, mais on y arrivera. Il faut juste que je m'organise un peu et m'impose des deadlines, sinon rien n'arrivera.

5. Lire Le Deuxième Sexe de Simone de Beauvoir
Ça aussi, c'est un peu tombé à la trappe. Mais j'ai lu The Curious Incident of the Dog in the Night Time, et relu Goblet of Fire et Order of the Phoenix (ouin.)

6. Commander des cartes de visite
Oui !

7. Postuler pour des stages courts non-rémunérés
Non seulement j'ai postulé, mais j'en ai obtenu deux. Les cinq semaines de stage en production télé resteront les meilleures, mais cela fait aussi trois mois que je bosse au Finborough Theatre donc je coche.

8. Voir plus de théâtre
Ha ! C'était pour ça que j'ai ressorti la liste. Oui !
Forcément, bosser dans un théâtre ça aide, mais j'avoue qu'il ne fallait qu'un peu de motivation pour s'y mettre. Depuis février, j'ai vu:
- Sweeney Todd à LAMDA
- Symphony au VAULT festival
- Husbands au Soho
- Matter à Kingston
- Velocity au Finborough
- John Ferguson au Finborough
- Die Roten Punkte au Soho
- Dream of Perfect Sleep au Finborough
- Skylight au Wyndham's Theatre
- Credible Likeable Superstar Role Model au Soho
- SIRO-A à Hyper Japan

Voilà. Ça revient à une moyenne de deux pièces par mois, autant dire que je suis assez fière de moi. Au total, je n'ai payé que pour trois des performances. Win ! Dans les suivantes, j'ai prévu d'aller voir Sex Idiot de Bryony Kimmings dans deux semaines, Richard III en septembre, peut-être Hamlet si j'arrive à avoir des places (mais avec Benedict Cumberbatch dans le cast je n'y compte pas trop), on va revoir SIRO-A parce que c'est formidable, et j'essaie toujours d'aller voir Matilda pour pas cher.

Dans les coups de coeur, Credible Likeable Superstar Role Model est tout en haut de la pile: J'ai pleuré. La pièce est officiellement terminée pour toujours, parce que la nièce de Bryony Kimmings, autour de qui le projet a été créé, commence à grandir et qu'elle va devenir adolescente et entendre Bryony Kimmings parler de ça m'a touché en plein dans les tripes. Matter était incroyablement bien ficelé, et c'est là que je me rends compte du potentiel des étudiants de théâtre à Kingston. Sweeney Todd est l'une de mes pièces musicales préférées, donc forcément. Dans un tour autre genre, Die Roten Punkte m'a fait pleurer de rire. Velocity n'était pas parfait mais a parlé à l'adolescente que j'étais, et Skylight m'a montré ce qu'une production d'un niveau supérieur peut donner (j'ai trouvé le décor exceptionnel).

Mais en vrai, il faut que vous regardiez ça: 

Ces trois dernières semaines sont passées comme un flash. J'ai repris le boulot actif au théâtre, des amis m'ont rendu visite, et les répétitions se sont accentuées pour The Perceptionists. Cette dernière semaine, je me suis vue stressée plutôt que je ne l'ai senti: mon insomnie est revenue plein pot, et je me réveille plusieurs fois toutes les nuits.

Mes amis sont donc venus à Londres pour une petite semaine, et j'ai donc fait la touriste. J'adore pouvoir revisiter une ville du point de vue de quelqu'un qui n'y vit pas et ne connaît pas certains endroits. On a traversé la ville de Kings Cross à South Bank en passant par Bloomsbury et Covent Garden. On a fait toute la marche le long de la tamise, de South Bank à Tower Bridge. On s'est posés à Wonderground. On a été manger à Chinatown, fait un tour au M&Ms store et au Hard Rock Café, été à Forbidden Planet (deux fois), vu la Voie 9 3/4, et on a forcément aussi vu les maisons du Parlement.

Cet été, un projet a été lancé par la ville: tout autour du centre de Londres se trouvent des bancs en forme de livres, illustrant un bouquin ou une série de livres, ou un auteur. Tout au long de la tamise, on en a rencontrés.

On a aussi croisé le Chapelier Fou qui buvait du thé avec des enfants. Le pote avec qui j'étais n'avait jamais mis les pieds à Londres, j'ose espérer que ce fut un baptême intéressant.

Le lendemain j'ai fait un tour au Southbank Centre, où était célébré Tanabata, le festival des étoiles au Japon. Il y avait des prestations musicales sur scène et dehors, des ateliers d'origami et de caligraphie, et des décorations. Le Southbank Centre célèbre le Festival of Love tout l'été, donc il y avait aussi le Tunnel of Love et d'autres décorations liées à la famille et c'est tout joli.

Ce jour-là je me suis posée dans le Victoria Embankment Gardes, sur des chaises longues en bois et devant une scène où des gens dansaient sur de la musique des années cinquante. D'une manière générale, c'est mon premier été à Londres et c'est formidable, malgré la chaleur insoutenable.

On a été voir Limbo, et depuis c'est répétitions au soleil, boulot dans un pub, courir pour trouver des costumes...

Mais ! Hier j'ai été à Hyper Japan, qui se trouve être ma seule convention de l'année.

The Perceptionists a eu sa première performance aujourd'hui, et grosse de réveil mise à part, je dois dire que ça s'est plutôt bien passé. La prochaine est lundi prochain. Je devrais donc reprendre la danse cette semaine, sauf que j'ai commis l'erreur de me tordre la cheville deux fois dans la même journée hier, dont une fois en descendant les marches du bus et en y mettant tout mon poids. Ma cheville est un peu sensible et mon mollet a gonflé... À voir, donc.

J'ai aussi commencé à enfin prévoir mes vacances, et j'espère que cette fois-ci rien ne parviendra à chambouler mes plans. Si vous avez des suggestions sur quoi visiter, un endroit ou même un truc super spécifique, sur la côte atlantique française, je vous écoute.

Cette semaine s'annonce beaucoup plus calme. Demain je n'ai rien au programme, il va donc falloir que je m'occupe. Mercredi je bosse jusque 17h, et jeudi j'ai décidé de faire ma journée cinéma. Guardians of the Galaxy sort et il y a une projection avec orchestre live de Beasts of the Southern Wild le soir.

Mais en attendant, ce soir j'ai le droit de dormir.

J'ai enfin récupéré un semblant de temps libre après deux semaines de courir-partout.

La BBC m'a engagée pour une semaine supplémentaire après mon stage, donc j'ai terminé vendredi (et j'ai gagné des sous, ha !). La semaine dernière, j'ai vu Credible Likeable Superstar Role Model de Bryony Kimmings. La pièce parle de Taylor, la nièce de Bryony. Taylor a neuf ans, et quand Bryony s'est rendue compte que les gens qu'elle prenait en exemple n'étaient pas franchement idéaux, elle a décidé de créer sa propre pop star, selon ce que Taylor voulait. Pendant la pièce, on danse, on rit, on découvre la relation entre Bryony and Taylor et on pleure aussi, parce que Taylor grandit et qu'à un moment elle va en avoir marre d'être sur scène avec sa tante. Et on pleure.

Je vous dirai bien d'aller la voir, mais je pense que c'est terminé.

Si vous vous souvenez de quand j'ai été voir Bryony Kimmings la dernière fois, la pièce que j'avais été voir était la version "pour enfants" de cette pièce-ci. Plus de danse et de chansons, moins de "lançons une pomme à Taylor parce qu'on a oublié de la nourrir aujourd'hui".

Cette semaine j'ai vu Limbo pour la troisième fois, ainsi que Neil Gaiman et le FourPlay String Quartet pour le nouveau bouquin de Neil, The Truth is a Cave in the Black Mountains. Il nous a lu des nouvelles, et son livre, et nous a chanté des chansons. Comme quelqu'un l'a magnifiquement souligné sur twitter il y a quelques jours, Neil est en tournée et il chante sur scène, tandis qu'Amanda est en train d'écrire un bouquin chez elle.

Je reprends donc la routine de ne pas être payée, de bosser au théâtre, et de dormir pendant mes journées off. Demain je vais voir Tim Minchin.

Aujourd'hui j'ai vu How I Live Now, que j'avais l'intention de voir quand il est sorti au cinéma mais que je n'ai finalement pas vu probablement parce que j'étais trop occupée. J'ai entendu parler de ce film grâce à Amanda Palmer dont l'une des chansons fait partie de la bande originale. Le film parle d'une adolescente américaine qui vient passer les vacances en Angleterre chez ses cousins qu'elle ne connait pas, et tombe amoureuse tandis que la troisième guerre mondiale éclate. Les représentations de l'adolescence, de la peur, l'envie, la joie et la tristesse sont absolument magnifiquement exécutées. C'est toujours délicat de représenter des émotions, et ici le film fait un sans faute. On aurait pu ajouter un peu de développement au début; l'évolution de Daisy, le personnage principal, se passe un peu trop vite à mes yeux. Mais le film est basé d'un livre de Meg Rosoff, qui dévleoppe probablement beaucoup plus ce qu'il se passe dans la tête de Daisy.

Bref, j'ai commandé le livre. 

J'ai aussi vagabondé dans les séries sur Netflix. Il faudrait vraiment que je finisse Chuck, même si je dois faire ça un épisode par mois. J'ai commencé Star Trek aussi. Big Brother US a recommencé et les personnages me gonflent moins que l'année dernière, déjà. C'est un bon début. J'ai hâte qu'il y ait un peu plus de conflit et que ce soit moins artificiel, mais si la saison continue comme ça, je suis pour.

Apparemment Ai Yazawa a recommencé à dessiner de plus en plus régulièrement. Sa dernière publication indiquait un possible retour de Nana... Et donc on croise les doigts. Vous qui êtes arrivés après que le manga Nana ait été mis en hiatus indéfini (en 2009), vous n'avez pas connu mon amour pour cette série. Suite à des conseils de ma pen-pal* canadienne Drianna, c'est le premier manga que j'ai lu. Ça a vite imposé l'échelle de qualité: rien n'a égalé cette série.
Nana ça parle de deux jeunes adultes qui arrivent à Toyko, ça parle de sentiments et de ressentiments, d'amour et d'amitiés, tout ça sous fond de musique et de Vivienne Westwood. Nana m'a présenté des personnages complexes dès le départ, des histoires qui paraissent simples en surface mais ne sont pas ce qu'elles ont l'air d'être, des émotions qui m'ont tordu le ventre et un dessin déjà magnifique. Yazawa-san est drôle. Yazawa-san est tombée malade en 2009, et commence apparemment à se remettre. L'histoire s'est arrêtée sans nous donner de réponses. Des mini-histoires d'une ou deux pages ont été publiées tous les trois-quatre mois depuis janvier 2013. Alors on croise les doigts.
Parce que merde, je sais qu'elle est capable de nous donner une fin digne de ce nom (si vous avez l'occasion, lisez Paradise Kiss. Y'a cinq volumes, et c'est parfait.)

*bon en réalité on se parlait que sur internet, mais quand même. Imaginez 2005, MSN Messenger, mon entrée active dans les fandoms et les fanfictions, et ma découverte des mangas et du yaoi. Imaginez des pages A4 remplies de citations et des posters sur les murs, écouter des cds sur ma chaîne hi-fi et dépenser une somme folle pour acheter tous ces volumes.

Ah tiens, faisons un bond dans le passé pendant une minute.

Mika Nakashima - Blood

Anna Tsuchiya - Rose

L'arc~en~Ciel - Trust

(Edit: De façon méga-pas-calculée, j'ai parlé de Nana le 7 juillet. Si jamais vous avez un peu lu, c'est une date "importante" dans le livre. Ça fait donc aussi huit ans PUTAIN HUIT ANS que j'ai été à mon premier Japan Expo. Accessoirement, joyeux Tanabata !)

Maintenant, il faudrait que j'arrive à me motiver à nouveau pour me pointer dans un studio de danse. Rouillée comme je suis, ça va faire mal.
J'ai aussi commencé à penser à mes vacances. Je peux faire l'Islande pour un peu plus de £200, en ajoutant la bouffe et autres dépenses. J'ai aussi prévu un mini road trip fin août - reste plus qu'à savoir où on va (et comment.)

Je suis en plein relecture de Order of the Phoenix, ou La Brique comme je l'appelle. Ouais, ben, toujours, hein. Sauf que maintenant j'ai suffisamment de recul pour comprendre davantage les réactions de Harry. Quand je l'ai lu les premières fois, j'étais en pleine adolescence. J'ai encore plus de respect pour Rowling pour avoir créé des personnages qui grandissent, et avoir résisté à la tentation de les écrire comme étant parfaits ou avec le recul d'une femme de la quarantaine. Donc voilà, je kiffe, Sirius est partout, et je crois qu'il va falloir que je choisisse mon moment pour avancer dans le livre parce que j'aurai quand même l'air con si je pleure dans le métro.

Ah, oui, au fait. J'ai eu ma mention pour mes études. C'est tellement tombé un jour où c'était la chose qui m'intéressait le moins (je me suis battue avec un contrat qui a fait que j'ai failli ne pas revenir bosser cette semaine et ça m'a angoissée toute cette journée-là) que finalement je me suis rendue compte que ce n'était pas si grave. Mais je l'ai eue. Et je me suis à nouveau rendue compte que beaucoup de gens méprisent la réussite académique. Du coup, bof, quoi.

Les nouvelles du front: j'ai finalement eu 64% à ma dernière note. Ce que ça veut dire, c'est que si aucun de mes notes n'a changé pendant la délibération, j'ai une moyenne de 68.89%. Il faut alors que deux choses entrent en jeu: qu'ils arrondissent ma note, et qu'ils décident qu'un 69% arrondit m'accorde la mention supérieure.
Accessoirement j'ai mes résultats dans cinq jours.

Depuis la dernière fois, j'ai commencé mon stage à la BBC - une semaine plus tard que prévu, du coup il me reste encore la semaine qui arrive. Je m'amuse tellement que je n'ai vraiment pas envie que ça s'arrête. J'ai assisté à des jours de tournage, fait de la recherche de documents et d'archives, été visiter une église, ... Tout ça en trois semaines.

Le théâtre va toujours bien. J'ai vu deux pièces depuis le début du mois, John Ferguson et Dream of Perfect Sleep. J'ai aussi été voir Skylight écrit par David Hare et réalisé par Stephen Daldry, avec Bill Nighy et Carey Mulligan, et la pièce m'a parlé plus que je ne l'imaginais. Tous les personnages étaient imparfaits, tout l'action se passe dans un endroit mais l'histoire est complexe. Le théâtre physique est aussi quelque chose que j'adore, et le fait que l'un des personnages fasse un plat de pâtes, viande et sauce comprise, pendant la pièce, m'a fasciné. Bref, si jamais vous avez l'occasion...

Niveau théâtre musical, j'ai vu Die Roten Punkte au Soho, et comme quand ils avaient joué pour Amanda Palmer, ils m'ont fait mourir de rire. D'une chanson sur les dinosaures herbivores qui cuisent des hamburgers jusqu'à un moment prolongé de silence où tout le monde essaie de ne pas rire et où l'un des spectateurs doit partir se cacher dans un coin pour se calmer, j'ai passé un très bon moment malgré le fait que c'était un dimanche soir après une semaine de boulot à plein temps et un week-end de mi-temps au théâtre. 

J'ai aussi été voir Arcade Fire et j'avoue être replongée un peu dedans. Il faut dire qu'ils ont réussi à jouer Intervention et Antichrist Television Blues et que, voilà, moi si tu me joues des chansons de mon album préféré, je vais avoir du mal à dire non.

Windows est revenu dans ma vie. J'ai réussi à partitioner mon ordinateur et à insaller Windows 7 comme une grande, et maintenant je peux jouer aux Sims sans que ça coupe tous les quarts d'heure. Hallelujah. Je mets ça sur le dos des Sims 4 qui sortent dans un peu plus de deux mois, et qui ont l'air formidables.

En ce moment, je me lève, je mange, je me douche, je vais au boulot, je rentre, je mange, je dors. Je commence aussi à ressentir un ras-le-bol général des gens qui font tout à moitié, qui ne se poussent pas assez mais attendent de toi que tu les mette au centre de ta vie, et j'en ai aussi marre de bosser sans gagner d'argent alors que rien ne se fait. Et apparemment on ne va pas encore déménager d'ici la fin de l'été donc permettez-moi de râler un peu.

À part ça il fait beau, les touristes se reproduisent dans les rues (non pas littéralement quand même), Orange is the New Black est formidable, et j'ai commencé la relecture de Order of the Phoenix donc je suis à nouveau amoureuse de Sirius. En gros, ça va.

Priez pour que j'aie une note d'un minimum de 66% pour mon dernier devoir, merci bisous.

En ce moment, tout va bien. Si j'ai appris une chose au cours de mes vingt-trois ans sur terre, c'est de rester sur mes gardes quand tout va bien, parce que ça ne dure jamais.

Cela fait donc une semaine que j'ai commencé à bosser au théâtre et je commence à prendre mes marques et à me sentir plus à l'aise. C'est toujours un peu difficile vu que je me sens observée dans ce que je fais et donc vulnérable, mais c'est comme ça avec moi. Disons que je m'en sors plutôt bien et que ça pourrait être tellement pire. Les gens sont adorables, et ça c'est rare. Je suppose que c'est un peu comme ça quand tu es quelqu'un qui décide de passer ses journées à bosser sans être payé pour un théâtre qui te fait faire uniquement les corvées les premières semaines.

On m'a offert un stage de quatre semaines à la BBC, et on m'a confirmé tout ça ce matin. Je commence le 27 et ce jusque fin juin, et j'ai un peu du mal à m'y faire. C'est un peu comme si je me disais, "j'y croirai quand j'y serai". Mais plus le temps passe et plus l'annonce commence à faire effet dans ma tête, et voilà, quoi. Imaginez un peu. Il va falloir que je fasse quelques concessions et ça sera quatre semaines épuisantes, mais j'ai tellement hâte.

Dans la suite des bonnes nouvelles, j'ai un nouveau crédit sur ma page imdb. Ou plutôt, j'ai une seconde page imdb vu que la personne chargée de faire le générique de Sherlock Holmes and the Stolen Emerald a décidé de retenir l'accent sur mon prénom au lieu de suivre mes directives. Qu'à cela ne tienne, j'ai réparé l'erreur et si tant est qu'imdb fait son boulot, j'aurai bientôt une page avec deux films listés (et avec mon nom d'usage qui plus est). Ha.

J'ai obtenu un billet pour aller voir Richard III au Trafalgar Studios, dans un avenir tellement lointain que même moi j'ai du mal à imaginer. Septembre, c'est loin. Mais c'est ça de pris !

J'ai recommencé à jouer à Normality, un jeu sorti en 1996. Ma soeur y jouait et je la regardais, et je me souviens qu'on était bien accro à ce jeu. Il a vieilli; d'autant plus que la version "piratée" jouée sur MAC OS X forcément, elle foire, et toutes les vidéos et les dialogues ne me sont pas montrés. Du coup, c'est moins de l'histoire que "finissons enfin ce jeu une bonne fois pour toutes". Parce que ma soeur n'avait jamais terminé le jeu (à cause de ce que je soupçonne un foirage indépendant de notre volonté). Enfin bref, c'est toujours rigolo et ça me fout moins la nausée que Portal.